Communion et solidarité : Des évêques africains et européens en séminaire à Nairobi

Séminaire du Symposium des Conférences Episcopales d’Afrique et de Madagascar (SCEAM) et le Conseil des Conférences Épiscopales d’Europe (CCEE)/SCEAM-CCEE

Une vingtaine d’évêques catholiques africains et européens participent à un séminaire international à Nairobi, au Kenya, du 23 au 26 janvier, sur le thème « Synodalité : l’Afrique et l’Europe marchant ensemble ». Au terme de cette rencontre une déclaration conjointe sera publiée pour marquer leur engagement continu à favoriser la communion et la solidarité entre les Églises d’Afrique et d’Europe.

Alors que le monde fait face à des changements et à des défis sans précédent, le rôle de l’Église dans la promotion de la justice, de la paix et de la solidarité devient encore plus crucial. C’est dans ce contexte que le Symposium des Conférences Episcopales d’Afrique et de Madagascar (SCEAM) et le Conseil des Conférences Épiscopales d’Europe (CCEE) sont réunis pour leur septième séminaire conjoint jusqu’au 26 janvier 2024 au Centre de Retraite de Mariapolis, Nairobi, Kenya.

Ce séminaire fait partie d’une série initiée à partir de 2004 et représente une plateforme vitale pour le dialogue et la compréhension mutuelle entre les deux entités. Précédemment prévu pour se tenir en 2021, il a été reporté en raison de la pandémie de COVID-19. Selon le secrétaire général du SCEAM, le RP Rafael Simbine Junior, ce cette réunion ambitionne de « s’appuyer sur les riches discussions du passé tout en se tournant vers de nouveaux horizons dans la mission de l’Église dans un contexte de plus en plus mondialisé ». « Cet événement, précise-t-il, représente également un engagement continu envers l’esprit de synodalité et d’enrichissement mutuel entre les Églises d’Afrique et d’Europe ».

Dialogue et collaboration

Vingt évêques, dont dix de chaque continent, ainsi que huit facilitateurs et assistants, prennent part aux travaux officiellement ouverts le mardi 23 janvier. Au programme, des réflexions et des discussions approfondies, de même que des célébrations liturgiques et des séances de prières sont prévues. Les points forts comprennent des présentations et des dialogues sur « Comprendre l’Église synodale émergente à la lumière du ‘Praedicate Evangelium’ » et des aperçus des impressions continentales de la première session du Synode sur la synodalité tenue à Rome en octobre 2023.

Le séminaire se présente comme un témoignage de la puissance du dialogue et de la collaboration entre les continents, cherchant à comprendre et à relever les défis et opportunités uniques présentés dans les deux contextes.

Un accent particulier sera mis sur l’écoute des voix des jeunes des deux continents, reconnaissant leur rôle crucial dans le façonnement de l’avenir de l’Église. Le séminaire prendra fin par la publication d’une déclaration finale le 25 janvier, suivie d’une messe de clôture et d’un dîner à la paroisse Christ le Roi.

Charles Ayetan

Intelligence artificielle et sagesse du cœur pour une communication pleinement humaine

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« Revitaliser la communication en Afrique », la vision de l’Eglise catholique

Les participants ont rendu grâce à Dieu pour les 50 ans d’existence du Conseil Épiscopal Panafricain pour les Communications Sociales (CEPACS) et ont prix des décisions importantes/Charles Ayetan

L’Église catholique célèbre cette année le cinquantenaire du Comité épiscopal panafricain pour les communications sociales (Cepacs). L’événement a été marqué par une messe pontificale et une assemblée générale du 18 au 21 novembre à Lagos, au Nigéria, dans la perspective de « revitaliser la communication en Afrique ».

Dans le cadre de la célébration du 50e anniversaire du Comité épiscopal panafricain pour les communications sociales (Cepacs), le cardinal Fridolin Ambongo, archevêque de Kinshasa, a présidé, le dimanche 19 novembre 2023, une messe d’action de grâce à la Cathédrale de Lagos (Nigéria). Il était entouré de nombreux évêques et prêtres venus de partout en Afrique, en présence de Paolo Ruffini, préfet du dicastère pour la communication, venu du Vatican.

Au terme des travaux de cette assemblée générale, les participants parmi lesquels des dizaines de laïcs et des religieux agents pastoraux du secteur de la communication, ont pris des résolutions et fait des recommandations en vue d’atteindre la vision et les objectifs visés par les pères fondateurs du Cepacs), l’organe de communication de l’Église en Afrique créé en 1973 à Ibadan, au Nigeria, par le Symposium des conférences épiscopales d’Afrique et de Madagascar (Sceam).

Voici en intégralité, Résolutions et Recommandations…

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L’Union Catholique Africaine de la Presse (UCAP) s’engagent pour l’écologie intégrale

Vue partielle des participants lors des travaux du Refresher Program de l’UCAP à Kampala, Ouganda/UCAP

Au terme des travaux du séminaire dénommé Refresher Program panafricain sur l’écologie intégrale, organisé par l’Union Catholique Africaine de la Presse (UCAP) et sa section ougandaise du 5 au 11 novembre 2023 à Kampala, en Ouganda, les participants ont réfléchi aux défis environnementaux actuels et s’engagent en faveur de la sauvegarde de la terre.

« Contribution des journalistes et des professionnels des médias vers une écologie intégrale selon l’encyclique “Laudato Si” du Pape François » est le thème de ce séminaire qui a rassemblé des journalistes, communicateurs et d’autres parties prenantes du secteur de l’environnement en provenance du Ghana, Nigeria, Oman, Brésil, Allemagne, Togo et Ouganda.

Ce séminaire a pour objectif principal de « renforcer les capacités des professionnels des médias et de proposer des approches efficaces pour résoudre les problèmes environnementaux qui font partie intégrante du développement durable de la planète terre ».

A l’ouverture des travaux, le journaliste togolais Charles Ayetan, président de l’UCAP et son homologue Charles Ndawula, président de l’UCAP-Ouganda, ont souhaité la bienvenue aux participants et aux invites, puis ont remercié les partenaires tels que l’Œuvre Pontificale pour la Propagation de la Foi (OPPF) à Rome, le dicastère pour la communication et le dicastère  pour le service du développement humain intégral, Cité du Vatican, l’Eglise catholique en Ouganda, SIGNIS, association catholique mondiale pour la communication), Centenary Bank Uganda, Ulrika Guest House, Kisubi, entre autres.

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L’UCAP organise un séminaire panafricain sur l’écologie intégrale à l’attention des médias

Des professionnels des médias lors d’un congrès de l’Union Catholique Africaine de la presse/UCAP (Archives)

L’Union Catholique Africaine de la Presse (UCAP) et sa section ougandaise accueilleront à Kampala organisent un séminaire dénommé Refresher Program panafricain sur l’écologie intégrale à l’attention des journalistes et des médias à Kampala, en Ouganda, du 5 au 11 novemvre 2023. Le séminaire se déroulera à Ulrika Guest House à Kisubi, district de Wakiso et a pour objectif principal de renforcer les capacités des professionnels des médias
L’Union catholique africaine de la presse (UCAP) et sa section ougandaise, en collaboration avec la Conférence épiscopale ougandaise, organise un Refresher Program sur le thème « Contribution des journalistes et praticiens des médias pour une écologie intégrale selon l’encyclique “Laudato Si” du pape François », du 5 au 11 novembre 2023, à Kampala, en Ouganda.
L’Union catholique africaine de la presse (UCAP) qui compte des membres sur tout le continent est une organisation continentale estimée de professionnels des médias dont le siège est à Lomé (Togo). L’un des principaux objectifs de l’UCAP est de contribuer à la croissance personnelle et spirituelle des professionnels des médias, notamment des journalistes et des communicateurs. Il sert de point de rencontre et de centre de coordination pour les activités apostoliques et professionnelles en matière d’évangélisation et de développement humain. En outre, l’UCAP a activement élargi son réseau de collaboration avec des organisations non catholiques dans le cadre de son champ d’action opérationnel.

Des journalistes veulent contribuer au développement durable
Le séminaire se déroulera à Ulrika Guest House à Kisubi, district de Wakiso et a pour objectif principal de renforcer les capacités des professionnels des médias et de proposer des approches efficaces pour résoudre les problèmes environnementaux qui font partie intégrante du développement durable du continent africain. L’événement réunira des professionnels des médias catholiques et des journalistes laïcs de toute l’Afrique pour recevoir une formation de recyclage sur la collaboration avec l’Église pour développer des mécanismes durables qui favorisent la restauration de l’environnement et permettent aux écosystèmes de fonctionner naturellement.
Le pape François, dans son encyclique “Laudato Si”, souligne la nécessité de former les journalistes et le personnel des médias sur leurs rôles et responsabilités dans la collaboration avec l’Église et l’État pour lutter contre la dégradation de l’environnement causée par l’ignorance, la cupidité, l’égoïsme et l’absence d’une vision claire du développement intégral. L’UCAP, en tant que voix de l’Église et des autres parties prenantes, est particulièrement bien placée pour sensibiliser à ces préoccupations et mettre en lumière les initiatives réussies qui inspirent d’autres à adopter des pratiques respectueuses de l’environnement.
L’encyclique souligne que Dieu a confié la terre et ses ressources à l’humanité, nous nommant intendants et gardiens plutôt que destructeurs. Ce concept, appelé écologie intégrale, servira de source d’inspiration à long terme pour assumer ses responsabilités face aux pratiques qui impactent négativement le changement climatique. Nous pensons qu’il existe une dimension spirituelle dans la compréhension du changement climatique, en particulier lorsqu’il est vu à travers le prisme de la foi et aligné sur les derniers rapports scientifiques.

CDI-Togo news

Bénin : Un projet de renforcement de la résilience des mangroves lancé à Cotonou

Les acteurs et partenaires ont démontré le bien fondé des objectifs du projet « Renforcement de la résilience des mangroves dans le sud du Bénin »/Ministère du cadre de vie et des transports chargé du développement durable

Le ministère du cadre de vie et des transports chargé du développement durable (MCVT) a procédé mardi 24 octobre  au lancement officiel du projet « Renforcement de la résilience des mangroves dans le sud du Bénin ». Le démarrage de ce projet a été marqué par un atelier qui a réuni les acteurs et partenaires de cette initiative de protection de l’environnement en vue du développement durable.

Depuis quelques années, des actions sont menées pour garantir une protection et une gestion durable des mangroves au Bénin, mais les résultats attendus ne sont toujours pas atteints compte tenu de plusieurs facteurs parmi lesquels l’ampleur des effets néfastes liés au changement climatique. C’est pour renforcer ces actions que le gouvernement béninois à travers le ministère en charge du développement durable a initié le projet « Renforcement de la résilience des mangroves dans le sud du Bénin » dont la cérémonie de lancement a eu lieu le mardi 24 octobre en présence des acteurs et des partenaires techniques et financiers réunis en atelier.

Ce projet a pour objectif principal « d’accroitre la résilience des écosystèmes de mangroves et des communautés agricoles, forestières et halieutiques qui en dépendent face au changement climatique et soutenir la conservation de la biodiversité ». Ce projet ambitionne non seulement de proposer des solutions immédiates pour préserver et renforcer l’écosystème  des mangroves, entre autres, mais aussi de développer dans les années à venir une expertise adaptée au contexte béninois.

Préserver l’écosystème

Réunis pour lancer ce projet, les acteurs à divers niveaux ainsi que les partenaires techniques et financiers ont démontré le bien fondé de ses objectifs. « Il est établi que les mangroves sont un atout majeur pour lutter contre le réchauffement climatique, de ce point de vue, elles méritent d’être davantage préservées », a déclaré le directeur national du projet, le colonel Major Rémi Heffoume, directeur général des eaux, forêts et chasse lors de son allocution. Il a démontré que le projet mangrove est un projet à fort impact écologique et socioéconomique prévu pour une période de 5 ans (mars 2023 à février 2028). « En terme d’objectif, a-t-il ajouté, il s’agit de mettre en place des dispositifs techniques et matériels pour la gestion améliorée de 50 000 ha de paysage de mangroves dès les premières années de sa mise en œuvre »,

A la sa suite, Isaïas Ange Obama, représentant résident de la FAO a souligné l’originalité de ce projet qui selon lui, a un impact positif sur la sécurité alimentaire et nutritionnelle des ménages des zones ciblées et impactées par le projet. Il a par ailleurs, fait savoir que le constat amer de la régression au cours des dernières décennies des écosystèmes et de la biodiversité des mangroves amène les acteurs à revoir les politiques mises en œuvre à cet effet pour changer la donne.

Sauver les mangroves

Il pointe également du doigt les effets du changement climatique qui font partie des principales causes de la dégradation des mangroves. « Nous sommes honorés de collaborer avec le Bénin pour la réalisation de ce projet » a-t-il affirmé.

Le ministre du cadre de vie et des transports, chargé du développement durable représenté par le Conseiller technique aux réformes, Sévérin Koffi N’Sia après avoir démontré le bien-fondé du projet et ses avantages non négligeables pour les communes ciblées par le projet, a reconnu tous les efforts consentis par les partenaires techniques et financiers qui se mobilisent de plus en plus dans le financement des nombreux projets du Ministère du Cadre de Vie et des Transports, chargé du développement durable (MCVT). Il faut préciser que ce projet est basé sur trois grandes composantes que sont l’augmentation de la capacité d’adaptation des systèmes naturels ; l’augmentation de la capacité d’adaptation des systèmes humains grâce à la diversification et au développement des moyens de subsistance et enfin un environnement favorable à la gestion durable des écosystèmes de mangroves dans un contexte de changement climatique.

 Ce projet cofinancé par le FEM, la FAO et le gouvernement béninois à travers le ministère du cadre de vie et des transports, en charge du développement durable, prend en compte pour une durée de cinq ans, neuf (09) communes du Sud du Bénin que sont Grand-Popo, Ouidah, Abomey-Calavi, Bopa, Kpomassè, Comè, Aguégués, Sô-Ava et Sémè Kpodji compte tenu de leur situation géographique hydrographique.

Dans l’après-midi, dans la continuité des actions, le comité  de pilotage a tenu sa première session de l’année à travers quatre communications ; ainsi que la présentation du cadre logique  (2023-2028), du plan de travail et des activités qui vont impacter la vie du projet par son coordonnateur, le colonel Fiacre Codjo Ahononga.

Le président du comité de pilotage a procédé à l’installation officielle des membres de l’unité de gestion et a renvoyé l’équipe sur le terrain pour la mise en œuvre de ce projet dont les résultats attendus.

Charles Ayetan

Éveil artistique et créativité : Une quarantaine de jeunes initiés lors de la Mousson des arts 2023

Les participants de la Mousson des arts, lors d’une excursion, visitent l’atelier de fabrication de briques en terre stabilisée, à la ferme agropastorale Sichem à Kpomé-Dzogblakopé (Togo)/Charles Ayetan

La troisième édition de la Mousson des arts s’est déroulée du 24 juillet au 5 août dernier à Lomé, au Togo, avec une excursion dans la ferme agropastorale Sichem à Kpomé-Dzogbalokopé. Plus de quarante enfants et jeunes ont participé aux travaux de cet événement d’éveil artistique et de créativité.

« L’art de conter à travers pinceau, plume et voix ». C’est le thème de la troisième édition de la Mousson des arts, un projet initié par l’association Communication et Développement Intégral (CDI) en collaboration avec l’association SOGODO, l’ONG Child to Child avec leurs partenaires, la société ICBM Togo, les librairies Bon Pasteur et Star, le Complexe scolaire Saint Jean-Baptiste de la Salle, à Cacavéli, les fédérations nationales de scrabble francophone, de jeux d’échecs, d’Awalé et de tennis de table, etc.

Selon le promoteur de ce projet, le journaliste et critique d’arts Charles Ayetan, « la Mousson des Arts est un programme artistique et culturel qui a pour objectif d’éveiller le goût des arts et de la création artistique chez les enfants et les jeunes, tout en leur permettant de s’exprimer librement à travers l’art et d’acquérir autrement des connaissances utiles pour leur formation ». Le programme propose des ateliers animés par des professionnels dans plusieurs disciplines : arts plastiques (dessin, peinture), arts de la scène, artisanat, écriture, jeux de société, sensibilisation à la lecture, excursions, entre autres.

Cette année, il y a plusieurs nouveautés. L’une des innovations est que l’événement s’est déroulé en plusieurs sessions dont la première a eu lieu pendant les congés de Pâques, les 10 et 14 avril 2023 au Complexe scolaire St Jean-Baptiste de la Salle, suivie d’une deuxième qui a consisté en une masterclass organisée à l’attention des conteurs et des acteurs culturels sur le thème « Collectage de contes : l’expérience de Silvano Galli » le 3 juin au Goethe Institut de Lomé. L’occasion pour l’orateur, prêtre italien membre de la Société des missions africaines (Sma) qui a partagé avec les participants son expérience de collecteur de contes dans plusieurs pays dont la Côte d’Ivoire et le Togo.

Atelier de dessin animé par l’artiste plasticien togolais Sèvi (Edem Essè Ayi) lors de la Mousson des arts 2023 à Agoè-Cacavéli, Lomé (Togo)/Charles Ayetan

« Dessiner un conte »

Les ateliers organisés du 24 juillet au 5 août représentent la troisième et principale session de cette année. Les ateliers de dessin et peinture ont été animés par les artistes plasticiens togolais Essè Edem Ayi, Angelo Dabla et Didier Lawson qui ont partagé leurs riches expériences avec les participants en matière de dessin et de peinture, de même qu’en illustration de conte et d’autres textes. « Cette édition a permis de valoriser le conte à travers les arts plastiques conformément au thème qui convoque l’art de conter à travers le pinceau, la plume et la voix », indique Charles Ayetan.

Une autre innovation est l’atelier de conte qui a été animé par Madje Markus Soussoukpo, artiste conteur et comédien togolais qui a expliqué aux jeunes les différentes parties d’un conte, suivies des techniques et outils de la narration, avec des exemples sonores et visuels à l’appui.

Vue partielle des participants de la Mousson des arts, lors de l’atelier de scrabble à Agoè-Cacavéli, Lomé (Togo)/Charles Ayetan

Ces ateliers sont intercalés de séances d’initiation et de jeux d’échecs, d’Awalé et de scrabble, animé par des moniteurs venus des diverses fédérations nationales relatives auxdits jeux, de même que des séances d’initiation au tennis de table conduites par Raoul Koffi Blu, co-promoteur de la Mousson des arts et directeur de la société ICBM, partenaire de ce projet.

Éducation à la paix et à la cohésion

Chaque matin de brèves séances d’animation de groupe avec Adjoaga Amega, animatrice socioéducative, et avec d’autres intervenants, une session d’éducation à la paix et à la cohésion, une sensibilisation à la lecture, des cours de sérigraphie, théorie et pratique, de même qu’une excursion à la ferme agropastorale Sichem à Kpomé-Dzogblakopé, le mercredi 2 août.

L’ambiance était décontractée et plusieurs enfants ont exprimé leur émerveillement lors des visites guidées. « C’est la première fois que je vois des plants d’Artemisia de même que la fabrication de briques en terre stabilisée », s’émerveille la jeune Débora. « Moi j’ai particulièrement aimé l’excursion organisée cette année au cours de la Mousson des arts. Je me suis senti dans la peau des enfants à travers leurs causeries, leurs animations, leurs blagues et la manifestation de leur joie », a confié un parent sur le site de la ferme agropastorale.

A l’issue des travaux, il y a eu une cérémonie de vernissage et une exposition des œuvres d’arts plastiques produites par les jeunes participants à partir d’un concours de dessin doté de prix. Le vernissage et l’exposition ont servi de cadre à la remise des prix aux participants qui ont reçu des trophées, des livres et autres matériels scolaires et didactiques en guise de motivation.

Ilerama Media,

Avec Togo-Presse et Présence Chrétienne

Des professionnels des médias s’engagent à promouvoir le dialogue et la paix en Afrique

Les participants après la cérémonie d’ouverture, le 10 septembre 2023/Jean de Dieu Panou

Réunis en séminaire à Cotonou, au Bénin, du 9 au 17 août, près de quatre-vingts professionnels des médias réfléchissent sur le thème « Dialogue interreligieux et promotion de la paix en Afrique de l’Ouest : contribution des communicateurs et professionnels des médias ». Des participants décryptent les causes de ces conflits et proposent des approches de solution.

L’évêque chargé du dialogue interreligieux au sein de la Conférence épiscopale béninoise, Mgr Bernard de Clairvaux Toha Wontacien, interpelle l’opinion face à la situation sécuritaire en Afrique de l’Ouest et plaide pour la paix. Actuel évêque de Djougou, dans le nord du pays, il « exhorte les journalistes catholiques et communicateurs à être des artisans de la paix dans le traitement et la diffusion de l’information ».

Des agents pastoraux de la communication venus du Bénin, Burkina Faso, Côte d’Ivoire, Ghana, Guinée, Mali, Nigeria, Sénégal et du Togo, ont participé aux travaux de ce séminaire dénommé Refresher Program. « Les religions sont souvent instrumentalisées » avec comme effets de provoquer des tensions et conflits aux conséquences énormes, constate Mgr Toha.

Appel au dialogue

Dans certains pays d’Afrique subsaharienne, des conflits intercommunautaires surgissent entre des bergers généralement musulmans et des agriculteurs majoritairement chrétiens ou croyants des religions traditionnelles. Pire, ces conflits sont mal interprétés et mal gérés sur la base d’intérêts partisans, a déploré cet évêque qui a lancé un appel urgent aux autorités communautaires, politiques et religieuses « afin de chercher dans le dialogue des solutions idoines aux véritables problèmes à l’origine des conflits ».

Selon Alexandre le Grand Rouamba, président de l’Union catholique africaine de la presse (Ucap Burkina), « les communicateurs ont un rôle important à jouer en matière de diffusion de l’information juste dans le respect des règles déontologiques et la solidarité dans l’action ». Concernant l’extrémisme violent et le terrorisme, il suggère « l’offre d’emploi aux jeunes et la promotion des activités génératrices de revenus à l’endroit des femmes, pour freiner le terrorisme ».

Journaliste au quotidien Togo-Presse et membre de l’Ucap, Dorothée Broohm renchérit en insistant sur la solidarité interétatique : « les forces armées de la sous-région doivent travailler en synergie pour trouver des stratégies communes en vue de lutter efficacement contre l’insécurité ». Elle attire l’attention sur l’importance de l’éducation. « Les parents doivent sensibiliser et éduquer dès le bas âge les enfants et les jeunes au respect de l’autre, à la notion de la paix, au respect et à l’amour mutuel, la cohésion, le vivre-ensemble, pour qu’ils grandissent avec ces valeurs », confie-t-elle à La Croix Africa.

L’éducation à la paix

Entre autres sujets, « la question de l’éducation des jeunes à la paix et à la protection de la vie » a été abordée par l’universitaire béninoise Dorothée Akoko Kinde Gazar qui a insisté sur le rôle des familles en matière éducative en vue de changement de comportement.

Marie Jeanne Alabi, membre de l’Association ivoirienne des journalistes et communicateurs catholiques (Aijcca) recommande que « la formation des laïcs en matière de doctrine sociale de l’Église, notamment la formation post catéchétique doit être envisagée partout dans les diocèses et dans les pays ».

Reine Azifan, membre de l’Association béninoise des communicateurs et journalistes catholiques (Abcj-kto), exhorte « les professionnels des médias à sensibiliser et à éduquer les populations aux valeurs telles que le respect des différences, la tolérance et le dialogue ».

Pour la consolidation de la paix

A l’ouverture des travaux le 10 août, le président de l’ABCJ/KTO, M. Guy Constant Ehoumi,  a livré le message du Vatican qui insiste sur la nécessaire prise de conscience des professionnels des médias et de la communication de l’importance de leur rôle pour la consolidation de la paix à travers le dialogue interreligieux.

Le président de l’UCAP Burkina Faso et co-Président du Comité d’organisation, Alexandre Le Grand Rouamba a dit toute sa reconnaissance à chacun et à tous pour l’engagement et le sacrifice consenti pour rallier le Bénin afin de garantir la réussite de cette activité. Il a indiqué que toutes les religions aiment la paix et il est indispensable que les uns respectent la culture et la religion des autres pour une société de concorde.

Quant au président de l’UCAP Afrique, Charles Ayetan, il a saisi cette occasion pour inviter les membres de toutes les régions du continent à prendre part au Refresher Program que l’UCAP Afrique organise du 5 au 11 novembre 2023 à Kampala (Ouganda) et au Congrès continental en 2025 à Accra (Ghana).

Des panels et conférences-débats

La rencontre a été meublée aussi d’un panel sur le thème « Solidarité africaine face à l’extrémisme religieux : quel rôle pour les médias et communicateurs ». Il a été animé par Monsieur Théodore Loko, ancien Ambassadeur du Bénin près le Saint Siège et Monsieur Fernand Nouwligbeto, journaliste et enseignant chercheur à l’Université d’Abomey-Calavi. Dans leurs interventions, les deux panélistes ont développé les attitudes et comportements professionnels que doit avoir le journaliste pour ne pas favoriser l’extrémisme religieux. Des orientations et recommandations ont aussi été faites dans ce sens.

La journée du vendredi 11 août, a été consacrée à trois thèmes. Il s’agit d’abord de « Inculturation : opportunités et limites pour la foi » qui a été développé par le Père Justin Bocovo, curé de la paroisse Notre Dame de la Visitation de Gbèdagba au Bénin. Islamologue et responsable de la Commission diocésaine du dialogue interreligieux et de l’œcuménisme, il a articulé son intervention autour de trois points : l’Eglise est née pour évangéliser ; l’inculturation et le dialogue avec la religion traditionnelle africaine ; le chrétien face aux défis des traditions ancestrales.

La deuxième communication du 11 août a été faite autour de « Défense et protection des frontières à l’ère de la crise sécuritaire : défis des Forces de Défense et de Sécurité ». Il a été présenté par le Commissaire Divisionnaire de Police, Abdoul-Hazizou Bah l’Imam, représentant du ministère de l’Intérieur du Bénin. Le conférencier a insisté sur quelques cas d’opérations conjointes et d’initiatives de coopération entre plusieurs pays de la sous-région ouest-africaine ayant pour objectif la mutualisation des efforts pour mettre les populations à l’abri du péril sécuritaire lié à l’extrémisme violent et au terrorisme.

Le troisième thème de la journée « Famille, protection de la vie et promotion de la paix : éducation des jeunes à la paix et à la protection de la vie » a été développé par le Prof. Dorothée Akoko Kinde Gazard, parasitologue et ancienne ministre de la santé du Bénin.

Il y a eu également, entre autres, une excursion dans la ville historique de Ouidah et à Cotonou, le 12 août, puis le 15 août 2023, les participants ont mis le cap sur Abomey pour y célébrer la fête de l’Assomption avec l’ordinaire du lieu Mgr Eugène Cyrille Houndekon qui a en charge les moyens de communications sociales. Sur le chemin, ils ont marqué un arrêt à Allada pour visiter le Sanctuaire Notre-Dame de la Divine Miséricorde qui abrite les locaux de Radio Immaculée Conception qui a du reste assuré quotidiennement des émissions en direct et en différé des travaux du Refresher Program.

Le 16 août, à la clôture des travaux de la rencontre de Cotonou, le 9ème Refresher Program sous régional a été annoncé pour se tenir du 9 au 17 août 2024 en Guinée Conakry.

Des recommandations

Les participants au Refresher Program ont appelé les confessions religieuses des différents pays à vivre un sincère dialogue interreligieux pour plus de cohésion sociale, facteur de paix. Ils ont également recommandé aux chefs d’Etat le respect du principe de la laïcité à travers la considération équitable des différentes confessions religieuses. Enfin, ils ont exhorté les hommes et femmes de médias à un traitement équitable, juste et apaisé des faits religieux pour une société de concorde et pour un meilleur vivre-ensemble.

Ilerama Media

Lors d’un séminaire à Dakar, un pasteur et un imam proposent le dialogue interreligieux pour promouvoir la paix

Pasteur James Wuye et Imam Muhammad Ashafa, co-directeur de Interfaith Mediation Center à Kaduna (Nigéria), lors d’un séminaire du Réseau d’action sur les armes légères en Afrique de l’ouest (RASALAO), à Dakar (Sénégal) le 6 août 2023/Charles Ayetan

Plusieurs pays d’Afrique sont en conflits, ouverts ou latents, dont certains seraient causés par des divergences ethniques ou religieuses. Co-directeur de Interfaith Mediation Center à Kaduna, dans le nord du Nigéria, l’imam Muhammad Ashafa et le pasteur James Wuye de Kaduna, ont animé une conférence le 4 août à Dakar (Sénégal) lors d’un séminaire du Réseau d’action sur les armes légères en Afrique de l’ouest (RASALAO). Ils proposent une stratégie basée sur la médiation interreligieuse pour promouvoir la paix et la réconciliation.

Quelle est la part de la médiation interreligieuse dans la prévention et la résolution des conflits ?

Pasteur James Wuye : Selon des enquêtes, les chefs religieux en Afrique sont bien plus influents que les politiciens ou toute autre composante de nos sociétés. Ils sont donc les garants des valeurs de la société, de même que les chefs traditionnels. L’Afrique est très sensible en matière de religion et les Africains très attentifs aux déclarations des autorités religieuses. Le rôle de ces dernières dans la prévention et la résolution des conflits ne doit pas être sous-estimé.

En effet, lors des cultes, messes et prières, le peuple écoute les messages de coexistence que nous leur adressons. Notre rôle est à la fois préventif et curatif, et doit permettre de construire des communautés réconciliées au sein de sociétés divisées, à partir des enseignements fondés sur la bible ou le coran, ou encore à partir des valeurs traditionnelles. Tout religieux qui ne travaille pas pour la paix et la réconciliation a échoué dans ses responsabilités.

Quelle analyse faites-vous des causes des conflits en Afrique ?

Imam Muhammad Ashafa : Nous avons constaté que les politiciens utilisent les religions pour nous diviser, mais restent de bons amis quand ils se retrouvent au sein des diverses instances. Au contraire, les religions nous enseignent la non-violence. Les gens abusent des religions et causent la confusion et la désolation. Il est alors temps pour ces derniers de changer de comportement, de renoncer aux manipulations, pour aimer et non haïr. En islam, le prophète Mohammed nous enseigne la non-violence et moi j’ai décidé de choisir la non-violence, en privilégiant le dialogue, le débat, la confrontation.

On ne peut pas promouvoir la vengeance au nom du Dieu de compassion. Car Jésus nous a dit, dans l’Évangile de Matthieu d’aimer et non de haïr : aime ceux qui te haïssent et prie pour ceux qui te persécutent. Il est donc temps pour nous leaders religieux de jouer notre rôle crucial de bâtisseur de ponts en vue de la paix.

Quelle stratégie pour prévenir et promouvoir la paix ?

Pasteur James Wuye : La stratégie adéquate est d’amener les évêques, les prêtres, les pasteurs, les imams, et tous les chefs religieux à approfondir leurs connaissances dans les saintes écritures, mais aussi en matière des valeurs humaines. Au Centre de médiation interreligieuse de Kaduna, nous enseignons aux leaders religieux à prévenir ou résoudre les conflits et à réconcilier les peuples. Dans la Bible, Hébreux 12,14-15, il est écrit « Recherchez activement la paix avec tous, et la sainteté sans laquelle personne ne verra le Seigneur »…

Imam Muhammad Ashafa : L’éducation à la paix est notre stratégie et je recommande aux jeunes quatre principes de vie. Chers jeunes, vous devez avoir : l’honnêteté absolue en toute chose ; la pureté absolue, un esprit pur et un cœur pur ; un désintéressement absolu, sans être cupide ou gourmand ; un amour inconditionnel envers tous les êtres humains. Alors vous vivrez dans la paix.

Ilerama Media, avec La Croix Africa

Vient de paraitre : Une œuvre du Togolais Gustave Wanme sur les visées géopolitiques France-Afrique

Lomé (Togo), 26 juillet 2023 – Le Togolais Gustave Wanme, prêtre et journaliste correspondant de Radio Vatican au Togo, vient de publier un ouvrage intitulé : La Médiatisation des relations France-Afrique, une analyse des cadrages et contrôles éditoriaux. Paru aux Editions Moffi (Togo), cet ouvrage de 180 pages, au format 13,5 sur 21,5, sera dédicacé lors d’un café littéraire le jeudi 27 juillet 2023 à 18 heures à l’Agora Senghor, paroisse universitaire, à Lomé.

Cet ouvrage est le fruit de longues années de recherches sur les relations entre la France et l’Afrique, notamment sous l’angle médiatique. L’analyse de Gustave Wanme dans cet ouvrage est particulièrement originale en ce qu’elle passe au peigne fin les discours médiatiques de l’Occident sur l’Afrique qui rendent compte d’un travail journalistique organisé fondamentalement pour servir des intérêts d’ordre géopolitique.

Le corpus de cette étude repose, entre autres, sur la médiatisation des crises sociopolitiques successives en Côte d’Ivoire entre 1990 et 2006, à partir des contenus médiatiques des quotidiens français Le Monde, Libération, Le Figaro, L’humanité et La Croix.

Né en 1964, dans la décennie des indépendances de nombreux pays d’Afrique, Gustave Wanme est ordonné prêtre en 1995 pour le diocèse de Dapaong, au Togo. Il poursuit des études universitaires en théologie, en journalisme et en communication, puis soutien avec succès une thèse de doctorat en sciences de l’information et de la communication à l’Université de Lille 3, en France. Vicaire général du diocèse de Dapaong et curé de la cathédrale Saint Charles Lwanga de ce même diocèse, il a été secrétaire général de la Conférence des Evêques du Togo de 2010 à 2018. Il est aussi correspondant de Radio Vatican et enseigne dans plusieurs universités et instituts supérieurs de son pays.

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