CONTEXTE

Le Dialogue de haut niveau sur le financement du développement aura lieu le 20 septembre 2023 au siège des Nations unies, marquant un moment crucial pour le suivi de la mise en œuvre du Programme d’action d’Addis-Abeba, qui a été adopté en 2015 pour fournir un nouveau cadre mondial pour le financement du développement durable en alignant tous les flux et politiques de financement sur les priorités économiques, sociales et environnementales.

Le Dialogue est une plateforme permettant aux États membres de l’ONU et aux autres parties prenantes de redynamiser l’engagement international en faveur du programme d’Addis, qui soutient la mise en œuvre de l’Agenda 2030 pour le développement durable et des Objectifs de développement durable (ODD).

Le dialogue a lieu à un moment où seulement 15 % des objectifs de développement durable sont sur la bonne voie, et où l’architecture financière internationale devient de plus en plus injuste pour les pays en développement.

Les ODD étant à mi-parcours de l’année 2030, le dialogue est un moment important pour présenter les progrès réalisés au niveau mondial, signaler les lacunes et discuter de solutions créatives aux défis existants qui limitent les flux financiers dans la mise en œuvre des ODD.

Organisé tous les quatre ans et juste après le Sommet sur les ODD pendant la Semaine de haut niveau de l’Assemblée générale, le Dialogue sera présidé par le président de l’Assemblée et réunira des chefs d’État et de gouvernement et d’autres hauts fonctionnaires, des représentants du secteur privé et de la société civile, des institutions financières internationales, y compris des banques multilatérales de développement, des universitaires et d’autres acteurs concernés.

Le principal résultat sera l’annonce par les pays et les autres parties prenantes de nouveaux engagements et initiatives susceptibles d’accélérer les progrès de l’Agenda 2030. Conformément à la pratique établie, le président de l’Assemblée publiera un résumé officiel de la réunion.

Foire aux questions

Financer le développement durable, c’est libérer le plein potentiel de tous les flux financiers – privés et publics, nationaux et internationaux – pour mettre en œuvre les objectifs de développement durable, nationaux et internationaux – pour mettre en œuvre les objectifs de développement durable (ODD) et l’Accord de Paris sur le changement climatique. Mais il ne s’agit pas seulement de garantir le financement du développement durable. Le programme d’action d’Addis-Abeba adopté en 2015 a fourni un nouveau cadre mondial pour soutenir tous les moyens de mise en œuvre des ODD et du changement climatique, qui est un mélange interdépendant de ressources financières, de développement et de transfert de technologies, de renforcement des capacités, de mondialisation et de commerce inclusifs et équitables, d’intégration régionale et d’environnement propice.

Le dialogue aura lieu le 20 septembre au siège des Nations unies à New York, au cours de la semaine de haut niveau de la 78e session de l’Assemblée générale. Organisé tous les quatre ans et juste après le Sommet sur les ODD (18-19 septembre), le dialogue sera présidé par le président de l’Assemblée et réunira des chefs d’État et de gouvernement et d’autres hauts fonctionnaires, des représentants du secteur privé et de la société civile, des institutions financières internationales, y compris des banques multilatérales de développement, des universitaires et d’autres acteurs concernés.

Le dialogue constituera une plateforme permettant aux pays et aux autres parties prenantes de faire des annonces et de proposer de nouvelles initiatives susceptibles d’accélérer les progrès en matière de financement de l’Agenda 2030. Le dialogue s’appuiera sur les résultats du suivi du Forum 2023 dans l’ECOSOC sur le financement du développement et fait partie d’une série d’événements visant à faire progresser la mise en œuvre du programme d’action d’Addis-Abeba et de l’Agenda 2023 pour le développement durable. Organisé immédiatement après le Sommet sur les ODD, le Dialogue vise à garantir un financement à la hauteur de l’engagement renouvelé en faveur des objectifs sur les ODD.

Le Dialogue comprendra une séance d’ouverture, deux tables rondes interactives et une séance de clôture. Chaque table ronde interactive comprendra des discours des chefs d’État et de gouvernement sur des sujets spécifiques, des interventions des États membres et des réponses des parties prenantes. Ce sera l’occasion pour les États membres et les autres parties prenantes d’examiner les progrès accomplis en ce qui concerne les engagements existants, d’annoncer de nouveaux engagements et des engagements supplémentaires, et d’identifier les possibilités de remettre l’agenda du financement du développement sur les rails afin de soutenir la réalisation des ODD. Le Dialogue se veut interactif, orienté vers l’action et conçu pour attirer l’attention politique nécessaire, étant donné le besoin urgent de mobiliser des fonds suffisants pour le développement durable. Les discussions porteront à la fois sur des solutions innovantes pour débloquer les investissements dans les ODD et sur des réformes visant à renforcer la résilience de l’architecture financière internationale, qui devraient commencer immédiatement.

Le Dialogue est l’occasion de redynamiser l’engagement international en faveur du Programme d’action d’Addis-Abeba, de présenter les domaines où des progrès ont été accomplis à l’échelle mondiale et de sensibiliser aux défis émergents en matière de financement du développement ainsi qu’aux nouvelles solutions permettant d’aligner et de mobiliser les ressources pour l’Agenda 2030. Le Dialogue alimentera directement les préparatifs du Sommet de l’Avenir en 2024, y compris la réunion ministérielle qui aura lieu pendant la 78e session de l’Assemblée générale des Nations unies. Il alimentera également les réunions annuelles du Fonds monétaire international (FMI) et du groupe de la Banque mondiale en octobre 2023. Le Dialogue contribuera à faire avancer les appels en faveur d’un nouveau pacte mondial visant à rééquilibrer le pouvoir et les ressources entre les pays développés et les pays en développement. L’Assemblée générale ayant décidé d’envisager la convocation d’une quatrième conférence internationale sur le financement du développement en 2025, le dialogue jouera un rôle clé dans la définition des questions qu’une éventuelle conférence pourrait aborder.

Les pays et autres parties prenantes feront des annonces et présenteront de nouvelles initiatives susceptibles d’accélérer les progrès de l’Agenda 2030. Conformément à la pratique établie, le président de l’Assemblée générale publiera un résumé officiel du dialogue.

Le Stimulus des ODD a été proposé par le secrétaire général de l’ONU pour répondre aux besoins à court et à long terme en matière de financement du développement durable. Il appelle le groupe des 20 pays à augmenter de manière significative le financement du développement durable pour atteindre au moins 500 milliards de dollars par an, en combinant des financements concessionnels et non concessionnels. Il vise à compenser les conditions de marché difficiles auxquelles sont confrontés les pays en développement et à accélérer les progrès vers les ODD, notamment les investissements dans les énergies renouvelables, la protection sociale universelle, la création d’emplois décents, les soins de santé, l’éducation de qualité, les systèmes alimentaires durables, les infrastructures urbaines et la transformation numérique. Le Stimulus des ODD appelle à une action immédiate : s’attaquer au coût élevé de la dette et aux risques croissants de surendettement, augmenter massivement les -financements à long terme abordables pour le développement, en particulier par l’intermédiaire des banques publiques de développement, et étendre les financements d’urgence aux pays qui en ont besoin.

L’architecture financière internationale a été mise en place il y a près de 80 ans et présente des déficiences structurelles qui sont en contradiction avec la réalité et les besoins du monde d’aujourd’hui, telles que la représentation limitée des pays en développement dans les accords institutionnels ainsi que la détention d’un droit de veto par les plus grands pays développés. Près de 40 % de tous les pays en développement souffrent de graves problèmes d’endettement et d’un financement par le marché extrêmement coûteux. En conséquence, les économies en développement ne peuvent pas financer les progrès sur les ODD, y compris l’adaptation au climat.