L’accompagnement des transitions : un enjeu pour l’agriculture

Rôle de la banque, financements complémentaires et innovations : découvrez le point de vue de nos experts dans les tables rondes du Salon de l’Agriculture 2024. 

Il est indéniable que les aléas climatiques ont un impact significatif sur la gestion des exploitations agricoles, notamment pour les agriculteurs-viticulteurs. Ces aléas peuvent influencer les techniques de production, les choix d’investissement et la planification à long terme. En réponse à ces défis, une proportion croissante d’agriculteurs-viticulteurs, 19% aujourd’hui selon notre observatoire BPCE-BVA, se tournent vers la production d’énergie, une tendance qui devrait se poursuivre, même au sein des petites et moyennes exploitations.

Par ailleurs, bien que l’engagement dans une démarche agroécologique ait atteint un palier, il est encourageant de constater que près de la moitié des agriculteurs-viticulteurs ont adopté cette approche, avec un intérêt continu de la part d’une proportion significative d’entre eux. Ces évolutions témoignent de l’adaptation des agriculteurs-viticulteurs aux défis actuels et de leur engagement en faveur de pratiques plus durables. 

Pourquoi ne pas tester un associé à l’essai ?

Dans le secteur agricole, face aux enjeux de renouvellement des générations et d’accompagnement des transitions, l’innovation se révèle cruciale. Le concept d’associé à l’essai émerge comme une solution adaptative pour intégrer de nouveaux membres dans les exploitations. Cette approche, expliquée sur la plateforme Triple Performance, permet une collaboration flexible où les associés potentiels peuvent, après une période d’essai, choisir de s’engager pleinement ou non, réduisant ainsi les risques pour tous. Les associés à l’essai apportent innovation, renforcement de la main-d’œuvre et nouvelles perspectives en contribuant à la continuité et à la transmission de l’exploitation.   

Toutefois, cette flexibilité pose des défis, notamment en matière de planification financière à long terme, soulignant la nécessité d’équilibrer ouverture et stabilité économique pour assurer l’avenir de l’exploitation.  

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L’associé à l’essai, ou comment assurer la transition

Avec Henri de Richecour (Co-fondateur de Triple Performance) Cyril Couderc (Agriculteur – Ferme du Castérieu) et Jean-Louis Chandellier (Directeur général adjoint de la FNSEA et Directeur Gaec et Sociétés).

FEI, un outil moderne pour accompagner les projets des agriculteurs

La garantie FEI (Fonds Européen d’Investissement) est un outil moderne et efficace pour soutenir les projets agricoles dans le cadre de l’accompagnement des transitions agricoles. Cette garantie joue un rôle central en allégeant les charges financières des agriculteurs, facilitant leur accès au financement nécessaire à la réalisation de leurs projets. Grâce à un effet de levier significatif, 1€ de garantie octroyé peut générer jusqu’à 10€ de prêts aux agriculteurs, avec des conditions de financement nettement plus avantageuses, telles que des taux d’intérêt réduits et des durées de prêts étendues. Ce dispositif distribué par les Banques Populaires est particulièrement bénéfique pour les jeunes agriculteurs, leur offrant des opportunités d’accès au crédit sans exiger de garanties prohibitives, telles que l’hypothèque de leur exploitation.  

Un exemple concret de réussite de ce dispositif est l’enveloppe Foster, gérée en collaboration avec la région Occitanie, qui a permis de financer intégralement une enveloppe de 70 millions d’euros, démontrant ainsi l’efficacité et la pertinence de ce système de garantie pour le secteur agricole. Ce système avantageux, en réduisant le besoin de garanties personnelles à 20% et en proposant des taux attractifs, confirme son attractivité et son impact positif sur le développement agricole, avec des investissements qui ont consolidé des emplois et soutenu des initiatives novatrices dans l’agroécologie et la transformation agricole.  

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Quel rôle joue le FEI ?

Ambroise Fayolle (Vice-Président de la Banque Européenne d’Investissement), Jean-Louis Cazaubon (Vice-Président de la Région Occitanie) et Sébastien Baggio (Directeur d’Exploitation Groupe – Banque Populaire du Sud) .

Comment une banque peut aider les agriculteurs à sortir de la crise ?

Dans un environnement où les crises agricoles mettent à l’épreuve la résilience des agriculteurs, l’implication des banques devient essentielle. Banque Populaire se distingue par son approche proactive, offrant à la fois des solutions financières et un soutien stratégique adapté aux besoins spécifiques de ces professionnels. Elle propose, par exemple, des crédits de trésorerie à des conditions avantageuses, fruit d’une collaboration étroite avec le gouvernement. Banque Populaire facilite également le rééchelonnement des prêts, offrant des périodes de franchise et la possibilité de reporter les paiements.  

Sur le long terme, Banque Populaire soutient aussi les stratégies de développement durable du secteur, notamment en matière de restructuration et de renouvellement des générations. Un élément central de cette stratégie à long terme est l’amélioration de l’accès au crédit, en partie grâce à un partenariat avec le Fonds Européen d’Investissement, qui propose des garanties sans frais pour les agriculteurs. 

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La banque comme aide pour sortir de la crise ?

Pierre Laurent Berne (Directeur du Développement Banque Populaire) et Loïc Guitton (Directeur des marchés Agriculture-Viticulture Banque Populaire) .

Comment apporter un complément de revenus aux agriculteurs avec le PSE ?

Le Paiement pour Services Environnementaux (PSE) est une aide financière pour les agriculteurs en leur offrant une rémunération en échange de leurs pratiques agricoles bénéfiques à l’environnement. Cette aide prend la forme de contrats entre agriculteurs et entités (entreprises ou collectivités locales) intéressées par la réalisation de projets environnementaux. Ces projets peuvent inclure la préservation de la biodiversité, la réduction des émissions de gaz à effet de serre, la conservation des sols et des eaux, ou encore la plantation de haies et la création de zones humides, entre autres. Épiterre (partenariat entre deux structures agricoles, la FNSEA, un syndicat professionnel d’agriculteurs, et Imagin’Rural) collabore avec 500 agriculteurs, 20 entreprises et 40 agronomes/écologues qui travaillent à des réflexions avec les agriculteurs.   

Un exemple notable est le partenariat avec le groupe Kering, qui a investi 500 000 euros sur 5 ans dans des projets d’agriculture durable et respectueuse de l’environnement, par l’ajout de 500 ruches dans les Causses du Quercy.  

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Un complément de revenus pour les agriculteurs

Mathieu Tournier (Responsable commercial et membre du Comité de pilotage Epiterre) 

Banque Populaire

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